Il semblerait que l’on manque vite d’inspiration lorsque l’on est en vacances en bord de mer. Pour cause, l’activité principale dont tout le monde parle consiste à « aller à la plage ». Bronzer, faire du volet, se baigner, lire… 

Pourquoi personne ne dit se promener sur un port! L’endroit qui fait partie à part entière du quotidien des autochtones, et dont certains vont repartir sans même s’y être intéressé…

 

Et pourtant, l’odeur des embruns y est inimitable, pas plus d’ailleurs que le bruit des mâts des voiliers, ou celui des mouettes qui les survolent. Il fait toujours plus frais sur les quais, on voit des bateaux qui accostent, d’autres qui s’en vont on ne sait où, et on se dit « quelle genre de vie atypique doit vivre un marin à la fois à terre pour quelques jours ou quelques heures, puis de nouveau à bord d’un navire pour plusieurs semaines… »








   En outre, la vie d’un port à l’autre change du tout au tout (alors que celle d’une plage…) celle du petit port de pêche tranquille avec son pêcheur du dimanche sur sa barque qui répare son filet, celle du port de plaisance avec ses yachts, ses ketchs, ses navettes-visites ou encore celle du port de marchandise plus vivant (mais moins romantique)… 









       
















Et quand on lève les yeux et que l’on voit cet immense espace complètement vide, on ne peut pas s’empêcher de se demander « mais qu’est-ce qu’il y a en face? » et songer à tous ces pays que l’on ne connait pas...








       Qui n’a jamais entendu parler du Pain Français?
       Et… je pense être dans le vrai si j’ajoute: quel français expatrié ne parle pas de baguettes croustillantes ou « pain de campagne » de nos Boulangeries avec des larmes dans les yeux?
…C’est bien ce que je pensais!

Ah! C’est terriblement frustrant! On a beau faire, on a beau dire, à chaque fois que l’on trouve une baguette avec mention « Pain français » écrite en-dessous, c’est ce que l’on trouverait dans un super-marché en France rayon « bas de gamme ». 

Mais comment leur expliquer ce que représente le Pain pour un français…
L’histoire commence dans un « boulangerie » mais pas n’importe laquelle! Celle qui après force tentatives dans LES autres boulangeries de la ville (ou du village), s’est révélée être Celle où le pain répondait le mieux à nos hautes exigences, celle où l’ambiance était la plus agréable et où il y sentait toujours l’odeur du pain chaud sorti du four, celle aussi où la vendeuse était la plus gentille et souriante et nous donnait des bonbons quand nous étions petits et ne s’impatientait pas quand la situation exigeait une bonne vingtaine de minutes de réflexion… En règle générale, la partie viennoiserie n’y était pas désagréable non plus ;)


Après, la suite de l’histoire dépend de chacun. Ma grand-mère descendait tous les jours prendre le pain pour la journée, c’était un pavé si je me souviens bien, et le dimanche, elle achetait une Marguerite emballée dans un sachet de papier. La coïncidence avec le nom de ce blog est tout à fait fortuite ;) cependant c’était bien une marguerite, car je me souviens que les pétales perçaient toujours le papier. Étrangement quand on l’accompagnait, la marguerite avait perdue toutes ses pointes en entrant dans la maison… Pfff! toute fanée!  Je me demande à quoi cela était du? …


Quant à chez nous, nous avons bien entendu testé un grand nombre de boulangeries, toutes très bonnes mais pour une relation quotidienne infaillible il n’y en avait qu’une, c’était Dardonville à Fontainebleau. Tout y était beau et bon, et se prendre un pain au chocolat tout chaud dans cette toute petite boulangerie qui sentait bon le savoir-faire français… un délice!
Eh bien pour le coup nous n’avons rien à envier aux autres pays.


Alors pour essayer de tromper cette nostalgie, je vous propose cette très simple recette de pain, qui est parfaite pour être réalisée quotidiennement!

Le Pain

Il vous faudra:

400g de farine
1 cuillère à café de sel
2 cuillères à café de levure sèche ou 20g de levure de boulanger fraîche 
250ml d’eau tiède + 50ml d’eau tiède

Tout d’abord, mélangez la farine et le sel dans un saladier, et formez un puit.
Délayez la levure dans 50ml d’eau tiède (environ 25°C, c’est un peu moins moins chaud que la température d’un bain), couvrez et laissez reposer 15-20min. 
Versez la levure dans le saladier avec la moitié de l’eau, mélangez afin d’obtenir un mélange homogène. 
Ajouter le reste d’eau, mélangez puis pétrissez, jusqu’à l’obtention d’un beau pâton.
Prenez ce dernier des deux mains et ramenez les « plis » vers le dessous, le déposer délicatement dans le saladier, couvrez le d’un linge et laissez le gonfler environ 1 heure dans un endroit chaud et à l’abris des courants d’air (la pâte double de volume ).

Enfin, chassez les bulles d’air qui se seront formées en pinçant et tirant la pâte de trois doigts. 
La pétrir légèrement sur un plan de travail tout juste fariné, pour la lisser.
Formez le pain désiré.

Cuire à 200°C, autant que nécessaire (généralement 15-20 min).


Et voilà le travail!












       Un autre petit être est sorti de l’atelier ce matin, la poupée Platon. Il a attendu sagement que ses yeux s’ouvrent, puis soudain s’est levé et s’est enfui dans le jardin…



Objet inanimés, avez-vous donc une âme?

Il n’a pas attendu pour réaliser toutes les facéties qu’il avait en tête!… Mais est très vite parti retrouver son amie Marguerite.


Platon et Marguerite

Ensembles, ils se tiennent prêts…
car bientôt, ils rejoindront un petit garçon ou une petite fille craintive et l’aideront à comprendre le Monde qui les entoure.


  
 

Marguerite’s Cottage a beau être imprégné par la culture française, ici, pour tout vous dire, c'est la Finlande! Alors pourquoi ne pas vous la faire découvrir? D’ailleurs comme le disait très justement notre grand-père: « il ne faut jamais perdre une occasion de s’instruire! »
Et pour vous faire visiter ce beau pays, quoi de mieux que de commencer par Seurasaari, l’île des Écureuils, parfaitement bien placée… au milieu d’une capitale!


Seurasaari est une petite île à laquelle on accède par un pont de bois blanc. Elle est quasiment inhabitée, et a été transformée en un musée en plein air. On y a reconstitué l’habitat finlandais au fil des siècles, depuis l'âge de fer jusqu’au XXème siècle. 
Cela a été fait de manière très naturelle, car rien n’indique qu’il s’agit d’un musée. On se promène sur cette île comme dans une forêt et de temps en temps on découvre une maison, une église, une écurie, une ferme, un moulin...

 Habitat de l'âge de fer



The Karuna church



Le Presbytère Lisalmi , fut construit dans les années 1797-98 et comprenait alors six chambres, une cuisine et une entrée. Dans les années 1960, la décision fut prise de transférer le bâtiment au toit mansardé dans le "musée en plein air".

Le presbytère Lisalmi 

Une maison de maître


La maison du foin servait de logement durant la période des moissons 



























       En réalité, la plupart des finlandais qui s’y rendent, n’y vont pas spécialement pour visiter. Ils se promènent, profitent de la nature, font leur jogging, promènent leur chien; certains se baignent, d’autre viennent y faire des barbecues à la finlandaise…
Accessoirement, il un a énormément d’écureuils, comme une sorte de réserve. Donc c’est assez agréable de s’y promener.

Voyez par vous même:





























     Alentours des habitats de l'âge de fer


   
        Que diriez-vous de quitter La Cuisine pour nous retrouver dans un espace de Marguerite’s Cottage dédié à la culture, la musique, et l’Histoire! J’ai ainsi nommé « La Bibliothèque ».
  On ne peut pas la rater! Elle est tapissée de livres, il y a un piano, des tapis moelleux et des voltaires très confortables! De quoi s’échapper benoitement du monde réel…

* * *
Avant d’aller plus loin, je tiens à vous prévenir que, en ce qui concerne la musique, il ne s’agit ici que d’un avis d’amateur, et nullement celui d’un maestro ;)

Gustave Caillebotte, Homme au balcon, boulevard Haussmann, (1880)

Aujourd’hui, je souhaiterais vous parler d’une musique que j’aime beaucoup, et que, personnellement, j’ai découverte à une exposition sur la Comtesse Greffulhe au Palais Galliera, mais je suis sûre que vous l’avez déjà entendue quelque part!

- « Pavane », op 50, de Gabriel Fauré (1845-1924).


        Si vous ne vous en souvenez plus, prenez le temps de la réécouter:
  https://www.youtube.com/watch?v=mpgyTl8yqbw

 
Gabriel FAURÉ

        Elle a été composée en 1887, (III République, pour situer) par Gabriel Fauré. Le contexte est celui du Paris de la Belle Epoque, d’artistes célèbres comme Caillebotte, Monet, Rodin,  mais aussi d’auteurs comme Zola, Rimbaud, Verlaine, Dumas fils, Maupassant… et j’en passe et des meilleurs. 
Et enfin, c’est aussi la glorieuse époque de Debussy, de St Saëns, de Bizet, et Liszt, … Bref, vous avez saisi le contexte! 

Pierre-Auguste Renoir, Le bal du Moulin de la galette (1876)

D’ailleurs, quand on écoute ce morceau, c’est un peu comme si on se retrouvait plongé à la fin du  siècle XIX siècle. 

Louis-Marie de Schryver, Arc de Triomphe, Paris, (1886)


        Nous voilà au milieu d’un grand boulevard Haussmannien, ou assis sur un banc dans le jardin du Luxembourg, à regarder se promener les Élégantes au bras de leur mari, et les peintres en train de capturer la lumière de l’automne derrière leur chevalet… Derrière nous la grande serre du jardin, et les calèches et chevaux sur les boulevards…



Paul César Helleu, Portrait de la comtesse Greffulhe 


        C’est non sans raisons d’ailleurs que nous avons cette impression car Fauré a dédié  « Pavane» à l’une des figures emblématiques de cette époque, la comtesse Greffulhe. Il la surnommait "Madame ma Fée".  En toute franchise, je ne connaissais pas cette femme avant d’aller voir l’exposition dont je vous parlais. Je ne vais pas vous la décrire ici, ce sera l’occasion d’un autre article, mais voilà ce que vous devez savoir: c’était une élégante pour le moins, elle était considérée comme l’une des femmes les plus belles, dans son cercle.
        Elle était surtout connue pour donner le ton en matière de mode, et était particulièrement proche de son cousin Robert de Montesquiou-Frezensac.


Giovanni Boldini, Robert de Montesquiou-Frezensac (1897)


        C’est donc à cette femme que l’on doit l’inspiration de Fauré pour sa magnifique oeuvre musicale, mais il devra par la suite y intégrer un choeur à la demande de celle-ci d’après un texte de son cousin, dandy et poète Robert de Montesquieu Frezensac.   



C’est Lindor, c’est Tircis et c’est tous nos vainqueurs !
C’est Myrtille, c’est Lydé ! Les reines de nos cœurs !
Comme ils sont provocants ! Comme ils sont fiers toujours !
Comme on ose régner sur nos sorts et nos jours !
Faites attention ! 
Observez la mesure !
Ô la mortelle injure ! 
La cadence est moins lente !
Et la chute plus sûre !
Nous rabattrons bien leurs caquets !
Nous serons bientôt leurs laquais ! 
Qu’ils sont laids ! Chers minois !
Qu’ils sont fols ! Airs coquets !
Et c’est toujours de même, et c’est ainsi toujours !


On s’adore ! On se hait ! On maudit ses amours !


Adieu Myrtille, Eglé, Chloé, démons moqueurs !

Adieu donc et bons jours aux tyrans de nos cœurs !

Poème de Robert de Montesquiou-Fezensac (1855-1921)



Jean Béraud, Une soirée, (1878)











       Une journée d’été pluvieuse, quelle déprime! 
Mais cela a son charme, vous ne trouvez pas?…


       On revêt bottes et imperméable, le grand parapluie de l’entrée sous le bras et allons nous promener!

Aucun risque de croiser quelqu’un!

























Pourquoi ne pas en profiter pour se retrouver au calme…
























































        Maintenant chassons un peu cette lumière triste qui s’est installée dans la maison…

Que diriez vous d’un pain de mie brioché, tout chaud pour l’heure du thé? Ou le petit déjeuné de dimanche matin? 



Vous avez forcément cela chez vous:
  • 1 oeuf
  • entre 255ml et 260ml de lait (selon si votre oeuf est gros ou non)
  • 50g de beurre ramolli
  • 500g de farine
  • 75g de sucre
  • 1 sachet de levure de boulanger
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • 1 cuillère à café de sel




        
         1°- Mélangez la farine, le sucre, le sucre vanillé, et le sel dans un saladier. Faites un puit.
2°- Faites tiédir un peu de lait (prélevé dans les 255/260ml) et y mélanger la levure. Couvrez. La levure va agir et mousser, attendez 10 à 15 min, puis versez-la dans le puit avec le reste de lait.
3°- Mélangez en incorporant peu à peu la farine. 
4°- Ajoutez l’oeuf. Quand la pâte devient trop épaisse, pétrissez jusqu’à ce que toute la farine ait été incorporée.
5°- A la fin seulement, ajoutez le beurre ramolli et pétrissez jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène. Couvrez et laissez lever environ 1 heure.


6°- Bon, vous verrez que la pâte n’a pas doublée de volume, ce n’est pas grave! Vous la pétrissez un petit coup sur un plan de travail (pas besoin de fariner la surface) pour qu’elle soit lisse, puis vous formez des boules que vous assemblez en couronne (par exemple dans un moule couronne ou rond).




          7°- Cette fois-ci, couvrez votre couronne et laissez-la gonfler à l’abris des courants d’air dans un endroit chaud, aussi longtemps que vous le jugez bon, mais comptez environ deux heures.



        8°- Badigeonner d’oeuf battu. La brioche cuit entre 15 et 20 min à 180°. 
  • Si vous souhaitez que la croûte durcisse, laissez-la à l’air libre pendant qu’elle refroidie.
  • Si vous aimez une croûte moelleuse, couvrez la brioche d’une feuille de papier aluminium, puis d’un torchon, sitôt sortie du four, le temps qu’elle refroidisse. Ne pas oublier d’ôter l’aluminium de temps en temps pour éviter que la condensation ne vienne la tremper!



Bonne Journée!